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Le tourisme à Paris et la COVID-19 en juillet 2021

ByOlivier

Août 5, 2021 ,

Certains touristes sont revenus en France et dans sa capitale. « Ici les gens sont plus ouverts, j’ai l’impression que les gens aiment sortir, être dans la rue. En Allemagne, c’est beaucoup plus stricte », pense un touriste germanique.

« Cette année, nous espérons accueillir 50 millions de touristes étrangers, contre 35 millions l’an passé, et 90 millions en 2019. L’été est donc porteur d’espoir », souligne Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’État chargé du Tourisme dans un entretien au Journal du dimanche.

Mais cette année, la clientèle principale sera celle française. Elle représente 92% des réservations dans les établissements ouverts au mois de juin selon le baromètre du comité régional du tourisme, Paris Région. « Cette année, il y a beaucoup de Français. Il n’y a pas d’Asiatiques cette année, mais les Américains, ça commence, timidement », constate d’ailleurs Pavlos, un peintre de Montmartre.

 

Sommaire

Le tourisme à Paris encore à la peine

Tout un symbole : ce vendredi, la tour Eiffel rouvre ses portes, après huit mois et demi de fermeture. Pour le début de la saison touristique d’été, c’est Paris dans son ensemble qui s’est refait une beauté. La Ville lumière accueille un Grand Palais éphémère sur le Champs de Mars, le Musée Carnavalet, fermé depuis 2016, a été entièrement rénové, la collection Pinault a ouvert au public. Mais pour que Paris soit une fête, encore faudrait-il que les touristes soient au rendez-vous. Ce qui n’est pas encore le cas.

 

Covid-19. Paris : une deuxième saison touristique « dramatique »

Paris espérait une reprise de l’activité touristique en 2021, mais le variant Delta fait chuter la fréquentation des touristes asiatiques et américains. L’hôtellerie s’inquiète et appelle le gouvernement à prolonger les aides de l’État après le 31 août

La ville lumière broie du noir. Pour la deuxième année consécutive, Paris accuse des taux de fréquentation touristique affreusement bas. 30 millions de touristes se pressent habituellement chaque année entre les allées du Louvre, le parvis de la Tour Eiffel et la butte Montmartre. 2020 était déjà à marquer d’une pierre noire pour le tourisme francilien, avec une fréquentation en baisse de 66 %. 2021 devait être l’année de la reprise, mais le variant Delta fait fuir la clientèle long-courrier, principalement venue d’Asie, d’Amérique et du Moyen-Orient, celle qui dépense le plus dans les hôtels, boutiques et restaurants. « Quelques Américains reviennent depuis juin, mais on ne reverra pas les voyageurs asiatiques avant 2022 » , a reconnu le secrétaire d’État au Tourisme dans le JDD.

Un hôtel indépendant sur deux fermé au mois d’août

Cela a pour conséquence de faire baisser la fréquentation touristique car seulement 4% des Français partants envisageaient de séjourner dans la région selon une enquête menée en juin par Paris Région.

Les professionnels font donc grise mine. Seuls 27% jugeaient les réservations comme étant bonnes pour le mois de juillet et ils sont encore plus pessimistes pour ce mois d’août : 12% seulement les jugent satisfaisantes. La moitié des hôtels indépendants sont d’ailleurs fermés ce mois-ci.

« Un touriste Français va moins avoir recours à un hôtel que lorsqu’il vient d’Amérique du Nord, d’Extrême-Orient, ou même quand il vient d’Europe », explique Frédéric Hocquard, maire adjoint de la maire de Paris en charge du Tourisme à France 3 Paris Ile-de-France.

 

Moins de touristes hors Europe

Qui réserve un hôtel dans la région ? Les Français devancent les Belges (pour le mois de juillet), les Italiens (pour le mois d’août), les Allemands et les Espagnols.

« Une clientèle européenne de proximité est là : Allemands, Néerlandais, Belges… En revanche, les Britanniques, comme l’été dernier, viennent moins, parce que leur gouvernement a mis en place une stricte quatorzaine à leur retour », détaille M. Lemoyne.

La clientèle internationale « lointaine », cruciale pour Paris, risque de faire encore largement défaut : « Quelques Américains reviennent depuis juin, mais on ne reverra pas les touristes asiatiques avant 2022. Et Paris souffre encore du manque de tourisme d’affaires », ajoute le secrétaire d’État.

Bonne nouvelle toutefois, « autant d’événements d’affaires sont prévus pour septembre-décembre 2021 qu’en 2019. Avec un bémol car les professionnels de l’évènementiel prévoient une baisse de 50% des surfaces de stands loués », poursuit-il.